A propos


Stéphanie Probst

Stéphanie Probst est une artiste et une photographe suisse. Diplômée master en arts visuels en 2012, elle développe un travail photographique basé sur la rencontre et l’échange, par des procédés qui engagent les participant-e-x-s. L’aspect performatif de la prise de vue lui permet de jouer avec les durées, le flou, et de tendre vers l’abstraction.
Elle travaille essentiellement la photographie avec des procédés expérimentaux et analogiques. Elle s’intéresse aux personnes qu’elle rencontre et est sensible aux discriminations de genre. Elle créé des séries de portraits et récolte des témoignages.

Pour moi la photographie est un échange qui nécessite de la confiance. L’image est produite en collaboration, il y a un jeu, une performance dans sa création.

S.P.

How I use my body in the public Space est un projet photographique collaboratif et expérimental.

Basé sur la pratique de la manifestation, la marche dans l’espace public, il consiste à distribuer des appareils photographiques sténopés (une boite percée d’un trou, avec un papier photosensible à l’intérieur) aux participant-e-x-s et de capturer la performance de la grève sur le papier photosensible, de manière collective.
L’image qui en résulte reflète les mouvements effectués pendant toute la durée de l’événement. L’image est abstraite mais est aussi une empreinte réelle de l’action. L’intérêt de ce dispositif est qu’il capture la durée de l’événement et le mouvement, plutôt qu’un instant figé, avec des points de vues multiples.

En parallèle, les participant-e-x-s ont pu remplir un petit questionnaire pour montrer la diversité des profils et des motivations à faire la grève.


La grève : performance et prises de vues

77 dispositifs (sténopés-canettes) ont été distribués à des participant-e-x-s. 70 ont pu être récupérés après la manifestation.
L’ensemble des images ont été révélées et forment un ensemble de photographies qui traduisent les parcours des manifestant-e-x-s. 24 formulaires ont été renvoyés, dont 15 s’identifiant comme femme, 2 hommes, 1 personne non binaire, 1 personne LGBTQIA, 5 sans indication de genre.

Voir quelques images sur la page du portfolio


Nuage de mots sur les raisons de faire la grève et les émotions partagées

« Se retrouver entre femmes de milieux extrêmement variés en ayant toutes des convictions communes peu importe notre âge, origines, situation socio-économique, etc. Se sentir légitime et à sa place durant une après midi. Crier et rendre visibles toutes ces aberrations patriarcales. Et j’en passe… »
[Citation extraite d’un questionnaire]

« Entre joie et colère, la puissance du collectif »
[Citation extraite d’un questionnaire]